Cum Maria
Matre Jesu
La locution « Telle va la source, tel va le ruisseau » est, pour les Soeurs Missionnaires Oblates, une allégorie qui reflète les débuts et la croissance de leur fondation à titre de Congrégation et de leur existence dans l'Ouest canadien. Lorsque Monseigneur Langevin a établi le noviciat canonique de la congrégation, le 24 mars 1904, il n'y avait que six candidates. Ces jeunes femmes sont devenues les premières novices de la nouvelle Congrégation. En quelques mois, leur nombre a été réduit à trois, puisque trois ont choisi de retourner à la maison. Les novices restantes ont redoublé leurs prières, se sont accrochées à leur foi et ont continué à espérer à l'avenir.
Leur récompense ne s'est pas fait attendre, et très tôt, d'autres femmes se sont jointes à elles et le groupe a grandi à un tel point qu'en 1906, la Congrégation était capable d'ouvrir un pensionnat dans la paroisse de Saint-Charles. La Congrégation a continué à croître et en 1911, comptait quarante membres, lorsque les deux premières religieuses ont prononcé leurs vœux perpétuels, un engagement à vie, donc donnant de la stabilité à la nouvelle fondation.
Monseigneur Langevin voulait que les sœurs soient des missionnaires-éducatrices dans tous les sens du mot. Il dit, une fois : « Chaque enfant est une source morale et sociale qui influencera l'avenir. Vous qui élevez les enfants de la nation, vous êtes aussi la source spirituelle, prenez-en donc bien soin, car “comme vous formez la source, tel sera le ruisseau”... ceci est votre vocation ! » Aux sœurs, il dit : « À titre de Missionnaires Oblates, vous préparez, pour l'Église, des générations de foi, » et pour le monde, des citoyens dignes de foi. (Constitutions 1906).
Aujourd'hui, un très petit nombre de religieuses sont actives dans la vie apostolique, mais elles sont soutenues dans leur travail missionnaire par l’appui de la prière de celles qui sont à la retraite ou confinées pour cause de maladie. Par le biais de l'offre gratuite de leurs souffrances, leurs prières et leur oblation à Dieu, elles continuent à vivre leur appel à être la « Bonne Nouvelle » pour tous.
Qu'arrivera-t-il au ruisseau des Missionnaires Oblates dans le futur ? Quel est le plan de Dieu pour ce ruisseau modeste qui continue à diminuer en force et en nombre ? La réponse à ces questions est cachée dans la volonté de Dieu, mais une chose est certaine : Les Soeurs Missionnaires Oblates ont été fondées en réponse à un besoin de missionnaires-éducatrices et elles ont fidèlement répondu à cet appel. Aujourd'hui, elles continuent à vivre leur foi et à être la Bonne Nouvelle pour tous ! Ceci est leur legs !